languageالعربية

La BERD prévoit une croissance négative en Tunisie

La croissance économique en Tunisie devrait être négative en 2020, à -2,5%, avant de remonter à 2,5% en 2021, prévoit ce mercredi, la Banque européenne de reconstruction et de développement (BERD).

Dans un rapport sur les perspectives économiques régionales, intitulé: "Covid-19: du choc à la reprise ", la BERD estime qu'en Tunisie, "les chaînes d'approvisionnement des industries du textile et de l'habillement et des pièces automobiles peuvent être affectées". Les faibles perspectives dans les secteurs du tourisme et des transports sont aggravées par une contraction attendue de l'agriculture (après les faibles précipitations en janvier et février 2020) et une baisse des flux mondiaux d'investissements directs étrangers.

Cependant, la baisse des prix mondiaux du pétrole et les réformes prévues dans un nouveau programme appuyé par le FMI devraient soutenir l'économie tunisienne.

La croissance économique en Tunisie a ralenti à 1% en 2019, la plus faible depuis la récession de 2011, rappelle la BERD. Cette contreperformance est due notamment, à la baisse de la production d'huile d'olive, la contraction des industries manufacturières due à la faiblesse de la demande locale et extérieure, une forte baisse de la production de pétrole et de gaz et la contraction du secteur des transports.

S'agissant de toute la région du sud et de l'Est de la Méditerranée, la crise devrait avoir un impact sur l'activité économique, à travers plusieurs canaux, dont le tourisme (un des principaux moteurs de la croissance dans tous les pays en 2019), une baisse de la demande intérieure due aux mesures de confinement, et par conséquent une baisse des investissements intérieurs, une baisse de la demande des principaux partenaires commerciaux et un ralentissement des flux des investissements directs étrangers.

Toujours, d'après le rapport, la croissance devrait tomber à -0,8% en 2020, dans la région, avant de rebondir à 4,8% en 2021. Elle sera soutenue, par" une reprise de l'activité économique mondiale et de la demande intérieure, une baisse des importations compte tenu du ralentissement du commerce mondial, la mise en œuvre de réformes de l'environnement des affaires et une moindre incertitude politique".

Ainsi, la récession frappera la plupart des pays de la région en 2020, à l'exception de l'Egypte où la croissance du PIB sera de 2,5% au cours de l'exercice 2019-2020 et de 3% au cours de l'exercice 2020-2021.

Au Maroc le PIB devrait se contracter de 2% en 2020, avant de rebondir à 4,0% en 2021. Idem pour la Jordanie dont la croissance économique en 2020, sera de -2,5%, avant de passer à 3% en 2021.

(Source : TAP)

 

share